Le sujet de ce texte est l'utilisation du langage et des langues dans les milieux de travail au Québec, particulièrement en ce qui concerne l'intégration (ou la non-intégration) linguistique des travailleurs immigrés. La perspective adoptée est d'inspiration wébéro-marxienne (en ce qu'elle est fondée à la fois sur les théories wébérienne de la communalisation et marxienne des classes sociales) et cherche à comprendre les rapports en émergence entre "communautés" de langue au Québec à la lumière de la sociologie du langage. L'auteur conclut que la forme que prend l'utilisation du langage dans les milieux de travail, évaluée selon les trois axes complexité-simplicité, originalité-non-originalité et fréquence-absence, joue un rôle crucial dans la structuration des rapports plus globaux entre communautés de langue.