Les enjeux scolaires de la diversité ethnoculturelle à Montréal, régulièrement alimentée par l’immigration, ont surtout été étudiés par rapport à la réussite académique. Pourtant, les interactions sociales négatives ou le manque d’interactions positives subis par un élève constituent un risque pour le développement psychosocial. Pour l’élève immigrant, ce risque se complexifie en se greffant à d’autres défis : perte de repères, nouveau réseau social, décodage intensif des codes de sociabilité, etc. Par une approche ethnographique combinant séances d’observation et entrevues avec divers protagonistes (enfant, parent, enseignant), cet article décrit des dynamiques d’interactions sociales de classes pluriethniques et présente deux profils relationnels contrastés (rejeté et populaire). Les bénéfices d’une compréhension fine des dynamiques relationnelles sont analysés : pour la gestion de classe en contexte pluriethnique, une meilleure compréhension du stress scolaire de l’enfant immigrant et un accompagnement efficace de son processus de socialisation à l’école par l’enseignant et les parents.