La réflexion proposée par Christoph Eberhard sur la globalisation comme phénomène contemporain s’inscrit dans la foulée d’un courant d’anthropologie critique plus large, à la fois postcolonialiste et poststructuraliste, qui s’attaque aux effets pervers de la modernité comme représentation occidentale de l’idéal de vie imposée aux autres sociétés dans le monde. Avec la décolonisation, la mission civilisatrice, tout en conservant une attitude de supériorité, s’est transformée en une guerre contre la pauvreté dans le monde en raison de l’aide au développement dont la clé réside dans l’établissement d’États de droit. Voilà pourquoi les questions juridiques sont, aux yeux de l’auteur, au coeur des enjeux mondiaux actuels. Le problème central émerge du fait que les tentatives de transfert des modèles organisationnels occidentaux ont échoué. Cet échec rend manifeste le caractère non universel de ces modèles et ouvre à la problématique interculturelle. Face à cette situation, l’auteur pose la question suivante : « Comment vivre ensemble dans la diversité de nos cultures ? ».