Divers informateurs clés oeuvrant sur le terrain sont de plus en plus interpellés par la situation de femmes immigrantes vivant ou menacées d’un mariage forcé à Montréal. À partir d’un cadre théorique intersectionnel et au vu de données empiriques, cet article propose de distinguer des indices laissant présager autant un « danger » potentiel lié au mariage forcé qu’un risque d’être mariée de force, et permettant éventuellement de les identifier. Ces situations devraient permettre de concevoir une intervention interculturelle adaptée, voire spécifique auprès de femmes immigrantes sous l’emprise d’un phénomène complexe et multidimensionnel.