La présente recherche exploratoire a été initiée à la suite des observations de Ndiaye (2004) quant au relatif déficit de participation des communautés culturelles à la table de concertation « Vivre Saint-Michel santé », dans le quartier Saint-Michel. L’objectif de cette recherche a été de consulter des acteurs privilégiés sectoriels – intersectoriels, d’une part, et des intervenants issus des communautés ethnoculturelles, d’autre part. Les difficultés relevées sont 1) d’ordre organi- sationnel (ressources humaines insuffisantes, relève lente); 2) de sentiment d’affiliation plus ethnique (et donc « diasporique ») que territorial (de quartier municipal). La recherche relève en effet un déficit de leur représentation dans la distribution des services, ainsi qu’aux niveaux de consultation et de décision. Bref, conclut l’auteur, les communautés culturelles, compte tenu de leurs particularités savoirs et savoir-faire, devraient être considérées comme des partenaires de plain-pied et non pas seulement comme des clients. Les projets de solidarité gagneraient à inclure, dès leur conception, une problématique de l’interculturalité plutôt que de faire le constat occasionnel de l’importance de celle-ci, lors de problèmes rencontrés dans l’implantation des projets.