La situation du Canada est unique au monde : deux minorités et deux majorités linguistiques se servent mutuellement de raison d’être. Les communautés de langue française et celles de langue anglaise se retrouvent officiellement minoritaires ou majoritaires selon qu’elles sont situées au Québec ou ailleurs. La démolinguistique reste centrale pour les définir. Simple de prime abord, le critère numérique se révèle des plus périlleux puisque très élastique selon les variables retenues. De plus, il fait abstraction de tout critère sociolinguistique. L’article préconise la nécessité d’un modèle plus complexe pour cerner le statut de minorité ou de majorité linguistique.
Titre de la publication
Minorités linguistiques et société / Linguistic Minorities and Society