L’immigration francophone est devenue une panacée pour les francophonies minoritaires canadiennes. Si la justification de l’accueil de nouveaux arrivants s’appuie sur des arguments démographiques et économiques, la question de la cohésion sociale émerge. Les francophonies minoritaires, qui ne peuvent pas transposer des modèles de cohésion sociale universalistes ou différentialistes élaborés par des États-nations souverains, sont obligées d’inventer un modèle de cohésion qui passe nécessairement par les idées des immigrants et de leurs hôtes. Nous leur avons donné la parole dans le cadre de groupes de discussion : ils ont répertorié des obstacles à la cohésion sociale, mais aussi des facilitateurs de la désethnicisation des francophonies minoritaires. Les propos de nos participants semblent mettre en évidence le fait suivant : faire société de manière inclusive serait possible dans certaines conditions.
Titre de la publication
Minorités linguistiques et société / Linguistic Minorities and Society