Le contexte mondial actuel se caractérise par une accélération de la circulation des capitaux, des biens et des services, créant des pressions sur les mouvements migratoires internationaux. Depuis les dix dernières années, on assiste effectivement à une augmentation de la migration internationale, en particulier dans les pays développés qui deviennent par le fait même de plus en plus multi-ethniques et multiculturels. La diversité culturelle qui en découle engendre de nouveaux défis de “gestion” pour les États et les organisations internationales. Les réponses politiques à ces défis se situent à la fois au niveau international, par l’augmentation du multilatéralisme en matière de migrations internationales, et au niveau national, par l’adoption de solutions qui empruntent soit la voie législative (e.g. interdiction des symboles religieux à la française), soit la voie légale (e.g. jugements des cours de justice basés sur la notion d’accommodement raisonnable à la canadienne). Même si la voie de l’accommodement semble davantage appropriée aux sociétés multiculturelles, elle n’est pas exempte de dérives comme pourrait l’être l’introduction de la charia dans les médiations conjugales et familiales.