La question de la diversité culturelle et religieuse tient, au sein de l’espace public québécois, une place importante. En effet, nombreuses ont été les initiatives visant à penser la « gestion » de la diversité au Québec, à l’encadrer, voire parfois à la limiter. En 2013, Bernard Drainville, alors ministre responsable des Institutions démocratiques, présentait son projet de Charte des valeurs québécoises sous le titre de Parce que nos valeurs, on y croit. Cette volonté d’encadrer le port de signes religieux dans la sphère publique et politique au Québec était pensée dans un objectif de redéfinition du socle de l’identité québécoise. Nous nous intéressons ici aux réactions de six personnalités rattachées au mouvement souverainiste par rapport au projet de Charte des valeurs. Nous souhaitons ainsi interroger la possibilité de dissensions et de divergences dans la conceptualisation d’un modèle national québécois et dans la revendication d’une identité québécoise particulière.